Communiqué CGT aux usagers Réseau DIVIA
Depuis 5 mois, la CGT a déposé des préavis de grève concernant respectivement la sécurité des personnels en contact avec le public, l’amélioration continue des conditions de travail de l’ensemble du personnel et la protection des salaires contre l’inflation réelle constatée en ce moment, car pour vous comme pour nous, la vie est de plus en plus chère !
Depuis 2012, nous constatons une dégradation continue de la qualité du service public ainsi que des conditions de travail des salarié-e-s et vous en subissez les conséquences. Car après la pression d’exploitation, l’usager est devenu lui-même la variable d’ajustement : ponctualité défaillante, surcharge voyageurs, problèmes récurrents de transport pour les personnes à mobilité réduite, etc...
Nous avons le sentiment que le haut niveau de transport public urbain que l’on avait par le passé a été remplacé par un service de rentabilité et de productivité.
Les salarié-e-s voient leur vie chamboulée depuis 10 ans avec l’arrivée du tram et souffrent des conséquences avec la dégradation de leurs services, de leur santé et de leur sécurité générant de l’absentéisme (18% en septembre). Cela se traduit par des bus manquants, aggravés par leur vétusté, qui ne semblent plus inquiéter l’entreprise, tout cela avec un effectif qui se réduit progressivement. Serait-ce la fin de l’abondance orchestrée et de l’appauvrissement de la qualité de votre réseau ?
Malgré un réseau dégradé, les recettes se portent bien, les remontées aux actionnaires d’argent public sont assurées. En effet, de 2017 à 2021, ce sont 6.8 Millions d’euros d’argent public pour la seule partie Transports Urbains qui ont été remontés au Groupe Keolis, dont 30% du capital est détenu par un fonds de pension québécois, la CDPQ (Caisse de Dépôt et de Placement du Québec).
N’oublions pas les 5.5 millions d’euros d’argent public qui ont été remontés au Groupe Keolis. C’est votre argent qui va dans les poches des actionnaires.
Les salarié-e-s quant à elles et eux ne seront toujours pas protégé-e-s de l’inflation réelle cette année, c’est pourtant le minimum de reconnaissance attendu pour des hommes et des femmes qui se lèvent à 2h30 du matin pour assurer la mission de service public. La Direction a en effet décidé unilatéralement de donner 1,5% + 1,83 % pour cette année, ces chiffres ne couvrent donc pas l’inflation réelle que nous subissons.
La CGT réclame des embauches suffisantes pour vous apporter le haut niveau de service et une qualité de vie aux salarié-e-s avec l’arrêt des dégradations et l’amélioration de leurs services abîmés régulièrement.
Le dialogue social se résumant à des promesses non tenues depuis des années, la situation est bloquée dans l’entreprise et la CGT se voit contrainte d’utiliser ce rapport de force et de demander à Dijon Métropole (Autorité Organisatrice) une véritable écoute et des réponses à cette situation qui impacte aussi bien les salarié-e-s que les usagers.
Un courrier à Dijon Métropole a été envoyé il y a un mois environ, nous demandions la réouverture des négociations le plus rapidement possible concernant ces trois volets, ceci dans l’intérêt de toutes et tous.
À ce jour aucune réponse ne nous a été renvoyée.
C’est pour cela que nous serons devant Dijon Métropole le vendredi 4 novembre 2022 à 14h00, nous demanderons qu’une délégation soit reçue par le Président de la Métropole.
À Dijon le 02/11/2022
La CGT Divia
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