Zones d’activité du Grand Besançon : l’illusion d’une croissance perpétuelle


Doubs

Nous avons découvert par l’Est Républicain du 9 mai l’existence du nouveau schéma des zones d’activités économiques du Grand Besançon. Nous apprenons ainsi que 10 hectares par an étaient consommés pour cela depuis 20 ans soit au total 200 hectares.

D’après le ministère de la transition écologique, l’artificialisation des sols en France s’accroît 4 fois plus vite que la croissance de la population. Entre 2009 et 2019, 276 377 ha ont été artificialisés en France métropolitaine (soit plus de la moitié de notre département du Doubs) dont 26% pour l’activité économique.
Le nouveau schéma des zones d’activité économique qui sera soumis au conseil communautaire du 11 mai propose l’affectation de 71 nouveaux hectares aux activités économiques en contradiction avec la loi Climat et Résilience qui n’en autoriserait que 50 ha d’ici 2031 pour GBM. A cela s’ajouterait même 35 ha pour d’autres projets.
Nous savons tous que, compte-tenu de la diminution des ressources, du réchauffement climatique, des catastrophes écologiques et de la multiplication des conflits qui vont en découler, la croissance économique va ralentir dans les années à venir. Aménager de nouvelles zones d’activité, c’est faire croire (ou se faire croire) que rien ne va changer et que le développement sans limite et suicidaire peut continuer sans fin.
Où en sont les constructions sur la zone économique de 20 ha, aménager il y aura bientôt 10 ans sur une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), proche de la gare TGV des Auxons, qui devaient créer des milliers d’emplois ???
Il y a bientôt une dizaine d’années 20 ha de zone d’activité économique ont été aménagés proche de la gare des Auxons. Cette zone a d’ailleurs été réalisée sur zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) avec la promesse de milliers d’emplois.
Pourquoi artificialiser de nouvelles terres alors que cette zone demeure quasiment vide et donc disponible ?
Cela peut également entrer en conflit avec le plan alimentaire territorial (PAT) de GBM : « les partenaires ont également souhaité se donner un cap chiffré à l’horizon 2030 en termes de diversification des productions agricoles. Il s’agit d’augmenter : de 55 ha la surface maraîchère en 2030 sur GBM, dont 5 ha en légumes de plein-champ pour la restauration collective, pour atteindre une capacité de production locale de légumes d’environ 6% des besoins des habitants de GBM, d’une quarantaine d’hectares les surfaces de verger, d’environ 70 ha de légumineuses pour l’alimentation humaine, de développer les élevages diversifiés (hors bovins) » Comment et où va-t-on trouver ces 165 hectares en perpétuant l’artificialisation ?



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