Après plusieurs mois de confinement, et alors qu’il faut maintenant arborer un QR code pour avoir le droit de boire en terrasse ou de rentrer dans une bibliothèque, nous faisons le constat d’une société de plus en plus asphyxiante, où les médias & puissants du capitalisme patriarcal dictent l’ordre et la morale qu’il faudrait que nous suivions toustes, dans une forme de soumission résignée devant le fascisme qui monte.
Une société qui veut véritablement éradiquer les violences contre les plus vulnérables ne peut pas aussi casser les services publics, détruire l’assurance chômage et les retraites. Violences physiques et psychologiques, violences domestiques et conjugales, violences intrafamiliales et infantiles, violences contre les jeunes LBGTQIA+ qui sont contraint·e·s dans des familles hostiles : toute violence est démultipliée en contexte de précarité.
Alors oui, il y en a pour s’indigner des violences sexuelles contre les mineur.e.s qui sont perpétrés dans l’Eglise et les institutions religieuses qui lui sont liées. Quelles actions derrière ?
Il y en a pour s’indigner du nombre de victimes d’inceste et mettre en place des commissions sans aucun moyen financier. Qui ensuite pour déconstruire les aberrations comme le syndrome d’aliénation parentale ? [1]
Il y en a des viols, tout le temps, tous les jours, et très peu sont remis en questions et nommés comme tels. Que fait réellement l’Etat contre la culture du viol qui imbibe tous les rapports sociaux du 21e siècle ?
Les personnes trans souffrent, sont agressées, violées, sont poussées au suicide, et que se passe-t-il ? Rien, ou quasi-rien.
Au regard de sa dynamique de lutte internationale, la journée de mobilisation du 25 novembre reste capitale, et nous pousse à riposter haut et fort contre le patriarcat. Autour de cette date, érigée journée internationale en commémoration des soeurs Mirabal, assassinées en 1960 sous la dictature de Rafaël Trujillo en République Dominicaine, nous voulons continuer à tisser des liens et à affirmer nos solidarités féministes.
Certains collectifs féministes en France appellent à manifester le samedi 20 novembre, dans l’objectif d’interpeller le gouvernement et futur.es candidat.es à la présidentielle sur les violences sexistes et sexuelles. La journée du 20 novembre est cependant la journée du TDOR – Trans Day Of Remembrance, une journée de commémoration des personnes trans assassinées. Par solidarité avec les personnes trans qui nous composent, que nous connaissons, que nous aimons, que nous pleurons, et parce que notre lutte féministe ne peut être que transféministe, nous appelons à manifester dans les rues de Dijon le samedi 27 novembre.
Le vieux monde veut notre mort, nous tuant, nous violant, nous agressant chaque jour. La peur coule, glaciale, dans nos veines en lisant la presse, l’absence de moyens pour les hôpitaux, les expulsions des camps de migrant·e·s, les jeunes harcelé·e·s par les flics dans les quartiers. Mais derrière, au fond mais bien là, nous sentons aussi notre coeur qui crépite, en organe incandescent qui rêve à un immense feu de joie qui brûlerait ce vieux monde. Nous imaginons une véritable déferlante féministe bravant le pavé dijonnais, aussi massive, belle et enragée qu’en 2019.
Des chants, des cris, des danses, des pleurs, de la sueur, de l’amour, de la rage. Faire griller le système, enflammer l’hétérocispatriarcat, incendier ce monde mortifère.
Mettons le feu aux poudres !
Nous préparons la suite, rejoins-nous le 27 novembre, et brûlons toustes ensemble.
Rendez-vous à 14h à Dijon (lieu communiqué plus tard), pour toustes les allié·e·s contre les violences patriarcales.
Collectif 25 Novembre
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