Le collectif FSU-CGT-Solidaires Environnement de la DREAL [1] BFC dénonce les attaque du mouvement de colère des agriculteurs visant les OFB [2].
« A Carcassonne, le rez-de-chaussée de la DREAL a été complètement soufflé par un engin explosif, vendredi 19 janvier. Ces derniers jours, les bâtiments des DREAL, DDT et de l’OFB ont été visés partout en France comme par exemple à Blois, à Toulouse, dans le Nord, dans l’Orne, ou encore à Clermont-Ferrand.
La Bourgogne-Franche-Comté n’a pas été épargnée. A Montbard, la FDSEA 21 a franchi une nouvelle étape : après avoir déversé des monceaux de détritus devant l’OFB et la sous-préfecture, certain.es membres exigent purement et simplement la mutation de deux de nos collègues… A Dijon, les locaux de l’OFB et de la DDT ont été visés par des dégradations et la construction d’un mur de parpaings sous le regard bienveillant de la police. Une banderole demandait même la fermeture définitive de l’OFB … par arrêté préfectoral ! »
Pour le collectif, ces attaques ne sont pas le reflet des revendications majoritaires du mouvement, mais le signe que les organisations agricoles majoritaires (FNSEA et JA), « dépassées par la gronde, tentent de reprendre la main en orientant les revendications et les actions vers leurs cibles favorites : “moins de contrôles”, “moins de normes”, “plus de pesticides”, ”moins de protection environnementale”. »
Le collectif apporte néanmoins son soutien au mouvement des agriculteurs et agricultrices : « Soutien aux agricultrices et agriculteurs qui prônent un modèle vertueux pour l’environnement, qui dénoncent avant tout l’insuffisance de leurs revenus et qui se battent contre l’agriculture industrielle, chimique et productiviste. » « Est-il soutenable de voir des agriculteurs.trices qui ne peuvent se rémunérer en vendant leur production ? Est-il entendable de signer des accords de libre-échange qui génèrent de facto une concurrence déloyale ? Mais là encore, les responsables sont identifiés : les gouvernements et la co-gestion portée par les organisations patronales majoritaires, en aucun cas les agent.es. »
« Les blocages de centrales d’achats, de routes et de supermarchés sur une grande partie du territoire révèlent un évident malaise du monde agricole et paysan, profond et qui couve depuis longtemps. Mais ce mouvement social ne doit pas se tromper de cibles, les véritables responsables de la crise que vit la profession ne sont ni les consommateurs.trices, ni les agent.es du Ministère de l’environnement mais bien ceux qui s’engraissent pendant que tant de paysan.nes se tuent à la tâche ! Ce combat doit être commun, tout comme la protection de l’environnement ! Que fera l’agriculture avec des terres asséchées et polluées ? »
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