Sujet : Guimba Coulibaly.
Monsieur le Préfet,
Quand les services du Rectorat de l’Académie de Dijon ont commencé à placer de jeunes
réfugiés dans le lycée où j’exerce, le Lycée du Castel, nous avons accueillis ces enfants et ces
jeunes adultes comme tous les élèves qui nous sont confié, avec enthousiasme.
Rapidement, nous avons été sensibilisé à la précarité de leur séjour parmi nous, en particulier
lorsqu’ils cessaient d’être pris en charge par l’ASE et qu’ils se retrouvaient à la rue.
C’est ainsi que j’ai été amené à m’engager pour Guimba Coulibaly. Ce jeune malien a
progressivement dévoilé à ces hébergeurs, dont je fais partie, une partie de sa terrible histoire,
faite de fuites et de périodes d’esclavage (je pèse mes mots). Malgré tout, ce jeune homme a
toujours fait preuve d’une incroyable joie de vivre et de capacités d’adaptation hors du
commun. En fait, tout son parcours témoigne de son désir de mener une vie normale parmi
nous.
Je n’oublie pas que je suis avant tout un fonctionnaire de l’Etat Français. Tout l’engagement du
collectif auquel j’appartiens témoigne de notre engagement républicain, et nous ne perdons
jamais de vue ce que ces jeunes apportent à notre pays, outre leur capacité de travail dans des
filières dites « en tension ».
C’est pourquoi je ne comprends ni n’accepte votre stratégie du désespoir. Après tout, votre
action, comme la nôtre, est guidée par l’intérêt supérieur de la France, qui est d’accueillir au
mieux ces jeunes gens et de leur permettre de s’épanouir parmi nous.
Je vous demande donc solennellement de revenir sur l’OQTF qui frappe Guimba, ce jeune
homme qui a su gagner notre affection.
Bien respectueusement,
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