« Limiter l’extension urbaine », « reconquérir des territoires agricoles », « planter des légumes pour la consommation locale », « être capable d’avoir des zones de maraîchage »...
François Rebsamen aurait-il finalement prit fait et cause pour le Quartier Libre des Lentillères ? C’est ce que pourrait laisser penser cette interview récemment parue sur le site infos-Dijon.
Pourtant, pas besoin d’être un lecteur averti pour savoir que la politique urbaine du Grand Dijon est aux antipodes de ces déclarations. Derrière la rhétorique du capitalisme vert (à base de préfixe « éco », de « croissance verte » et autres « développement durable ») dont les élus sont aujourd’hui si friands, la réalité est à l’étalement urbain débridé, et à la bétonisation du peu de verdure que nos villes abritent encore.
Deux exemples parmi beaucoup d’autres :
- Depuis 2010, les 7 derniers hectares de la ceinture verte de Dijon sont occupés et cultivés par des maraîchères et des jardiniers du dimanche : le Quartier Libre des Lentillères. Loin de soutenir cette initiative, le Grand Dijon a pour projet de recouvrir ces terre sous l’éco-béton d’un éco-quartier conçu par les meilleurs éco-architectes de France... éco-eurant.
- Un peu plus à l’est, entre Saint-Apollinaire et Quetigny, ce sont cette fois 110 hectares de terres agricoles qui doivent laisser place à l’« Ecoparc Dijon Bourgogne », site d’accueil d’entreprises certifié ISO 14 001 et labelisé EMAS gràce à ses 3 corridors écologiques rabougris.
S’il veut rester un minimum cohérent on ne donnera qu’un conseil à François Rebsamen : prendre exemple sur la décision d’Edouard Philippe à propos de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et mettre un terme à ces projets d’aménagements mortifères.
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