[Saint-Florentin] Enquête après des tirs policiers délirants


Yonne

Une personne a été blessée par balle parce que les flics croyaient que c’était un suspect qu’ils recherchaient. Une enquête est ouverte pour « violences volontaires en réunion avec armes contre X ».

Jeudi 31 mars 2022, un peu moins de 200 personnes marchent en direction de la gendarmerie de Saint-Florentin. Arrivés devant, ils incendient des poubelles et du matériel de chantier, montent des barricades, balancent des projectiles sur la gendarmerie. Les flics répliquent et les affrontements durent jusqu’à minuit.

La veille, vers 17h10, des flics en civil avaient tenté d’interpeller les occupants d’une voiture qui faisait la queue pour payer dans une station service. Ils ont braqué le conducteur qui a laché le frein dans la panique, ce qui a fait avancer la voiture. Les flics tirèrent alors au moins à six reprises. Une première balle vint arracher le menton d’Ayman, le conducteur agé de 20 ans et une seconde balle s’arrêta dans la carosserie d’une autre voiture, à quelques centimètres d’une mère de famille. Au moment d’interpeller Ayman, ces gros teubés de keufs se sont rendus compte qu’il ne s’agissait pas de la personne qu’ils recherchaient. Il s’avère que la voiture sous surveillance est une voiture de location et que ses occupants n’ont rien à voir avec le précédent équipage sous surveillance. On se demande ce qu’ont dans le cerveau les flics qui mènent des filatures dans ce genre. Le procureur d’Auxerre démarre immédiatement la propagande pro-flic : l’homme recherché était dans la voiture, il est en fuite, les occupants du véhicules faisaient l’objet d’une enquête criminelle. Mais tout cela est pur mensonge. L’avocat d’Ayman demande au procureur des excuses et porte plainte pour « tentative de meurtre en bande organisée ». La colère monte dans Saint-Florentin et s’exprime le lendemain soir devant la gendarmerie de la ville.

Le jeudi 21 juillet, le parquet d’Auxerre vient enfin d’ouvrir une information judiciaire pour « violences volontaires en réunion avec armes contre X ». L’affaire est en cours.

JPEG - 35.1 ko


Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Articles de la même thématique : Police

Nathalie Koenders : on vous en parlait dans Dijoncter

À Dijon l’évènement politique de l’année 2024 est sans conteste la démission de François Rebsamen et la nomination (c’est tout comme) de sa désormais ex-première adjointe, Nathalie Koenders, au poste de maire. Si elle ne s’est pas encore fait un nom en dehors de Dijon, elle n’est pourtant pas une inconnue, et Dijoncter à déjà plus d’une fois eu l’occasion de parler d’elle. Présentation en quelques articles.

« Permis de tuer » : l’ONU rappelle Retailleau à l’ordre

Dans ses observations finales publiées le 7 novembre, le Comité des droits humains de l’ONU s’est dit « gravement préoccupé » par les effets de la loi Cazeneuve de 2017 et demande à la France de « réexaminer » le cadre juridique de l’usage des armes.

Articles de la même thématique : Violences policières