Communiqué de l’assemblée générale étudiante
Sciences Po - Campus de Dijon
Tout comme 93% de la population active en France, en cette semaine de mobilisation inédite, nous nous opposons au projet de réforme des retraites porté par le gouvernement.
Cette réforme n’est pas nécessaire comme souhaiteraient nous faire croire les partisans de la réforme. Cela fait bientôt 7 ans que le gouvernement mine les acquis sociaux gagnés par la lutte et aujourd’hui il choisit de faire payer à la population ce déficit qu’il a décidé. D’autant plus qu’il existe d’autres alternatives pour combler cet hypothétique déficit minime, comme taxer le capital, augmenter les salaires ou encore lutter efficacement contre l’évasion fiscale.
Outre la non-nécessité de cette réforme, celle-ci est totalement injuste, faisant perdre à toute la population deux années en bonne santé et sans la contrainte du travail. De plus, l’augmentation de l’âge du départ en retraitre touchera particulièrement les métiers pénibles, les travailleur.euse.s précaires et les femmes. Un quart des hommes les plus pauvres sont déjà morts à 62 ans, ce sera quasiment un tiers à 64 ans.
Oui, nous, étudiant.es, nous mobilisons contre cette réforme des retraites. Il est totalement inepte de penser qu’en tant que jeunes, nous ne devrions pas nous mobiliser pour cette réforme. L’individualisme à outrance sous-jacent de ce mode de pensée témoigne d’une vision de la société que nous refusons. Nous le faisons pour nos parents, notre famille, nos proches, et par solidarité avec les grévistes que 73% des Français.es soutiennent (Harris Interactive). Nous nous mobilisons par ailleurs pour notre avenir, qui se voit mis en danger par cette réforme et par le projet de société qu’elle porte.
Il a été prouvé à plusieurs reprises que cette réforme est encore plus injuste pour les femmes. Les 1200 euros promis sont destinés aux carrières complètes, à temps plein, critères particulièrement défavorables aux femmes. Cela d’autant plus qu’il existe d’ores et déjà un écart de 39% entre les pensions de retraite de droit direct des hommes et des femmes. L’urgence réelle, contrairement à ce que veut nous faire croire le gouvernement, concerne entre autres le dérèglement climatique. Ainsi, dans le cadre de cette semaine de mobilisatiion, nous invitons à la manifestation pour le climat en ce jour.
Ce blocus n’est pas un plaisir. Il semblerait que face à un tel gouvernement cynique, dont un des ministres affirme que « la France est vraiment dans le dialogue social », et qui, pour l’instant, n’écoute aucunement les revendications portées durant cette période de grève massive, cela soit la seule solution.
L’AG des étudiant.es de Sciences Po Dijon
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