Tempête sur la Plaine
Depuis plusieurs années, les habitants du quartier de la Plaine, à Marseille, sont en lutte contre un projet de réaménagement de la place centrale imposé par la mairie. Ce projet signerait pour beaucoup la gentrification et la mort de ce quartier populaire.
Depuis le mois d’octobre les travaux ont débuté, marqués par une forte opposition.
En réaction la mairie a fait ériger un mur tout autour de cette place pour empêcher l’accès au chantier. La bataille de la Plaine se cristallise depuis autour d’actions collectives de destruction de ce symbole de l’urbanisme autoritaire.
Grève sauvage
Jeudi 1er novembre, le Syndicat Autonome SPP-PATS (Syndicat des sapeurs pompiers professionnels et des personnels administratifs et techniques spécialisés) lançait une grève sauvage et appelait à un rassemblement devant le palais des congrès, ou avait lieu la Foire de la gastro. La centaine de pompiers présents (ce qui représente tout de même plus du tiers des effectifs de pompiers professionnels de Côte d’Or) revendiquait principalement la création de postes supplémentaires pour pouvoir mener à bien leurs missions. Revendication inscrite à la peinture blanche sur leurs camions.
Il n’en fallait pas tant à Bernard Schmeltz, préfet de la région Bourgogne Franche-Comté et à François Sauvadet, président du conseil départemental de la Côte d’Or, pour condamner « l’utilisation par les manifestants de pétards ainsi que de véhicules de secours et d’incendie à des fins autres que celles requises par les nécessités du service ». « Si le droit de manifester est parfaitement reconnu, il n’autorise ni les dégradations sur les véhicules de secours tagués à la peinture blanche pour inscrire des revendications, ni la mise à feu de pétards dont la dangerosité potentielle est avérée ». Le préfet et le président du conseil départemental « se réservent la possibilité de demander des poursuites disciplinaires ». [1]
Éducation nationale
Lundi 12 novembre, une journée nationale de mobilisation contre la suppression de 2 650 postes dans le second degré à la rentrée 2019 était appelée par l’ensemble des syndicats de l’éducation.
À Dijon un lycée a été bloqué et un rassemblement de 350 personnes a eu lieu en début d’après-midi de vant le rectorat.
Solidarité internationale
Samedi 24 novembre, le consulat du Mexique à Dijon accueillait la communauté mexicaine dijonnaise pour la fête des morts. Des mains gantées ont saisi l’occasion pour laisser un message de soutien aux opposants à la construction d’un nouvel aéroport international à Atenco.
Depuis 2001, Atenco est le terrain d’une lutte intense entre ses habitants, principalement des communautés indigènes, et les promoteurs du Nouvel Aeroport International de Mexico (NAIM) qui doit y être construit.
Il y a quelques semaines, des dijonnais avaient déjà envoyé un message de soutien aux opposants à ce projet anachronique.
Lycées
Le vendredi 30 novembre, les lycéens étaient appelés à bloquer leurs lycées et à manifester contre les dernières et les prochaines réformes du lycée et de l’université. Dans un contexte de mobilisation des gilets jaunes la mobilisation a été forte à Dijon, notamment au lycée Eiffel, où les bloqueurs ont laissé quelques souvenirs de leur action.
CPAM
Toujours le vendredi 30 novembre, avait lieu l’audience qui davait statuer sur le cas du squat des exilés de la CPAM. Un rassemblement était appellé devant le tribunal, et des maraîchères des Lentillères étaient présentes pour un marché pirate. Verdict le 7 janvier 2019.
Gilets Jaunes
Vous vous demandez peut être où sont passés les Gilets Jaunes. Entre leurs banderoles, leurs tags, et leurs sabotages il y aurait beaucoup à dire dans cette chronique. On a justement jugé qu’il y en avait trop à raconter, et qu’un tel surgissement méritait bien une édition spéciale ! À suivre donc...
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