Alors que l’année 2020 a vu le nombre de violences et sexistes et sexuelles contre les femmes et minorités de genre augmenter, nos libertés de mouvement sont encore plus limitées avec les confinements et le couvre-feu actuel.
L’espace public nous est de moins en moins accessible et nous nous retrouvons enfermé.es dans l’espace privé où les violences se multiplient.
Pendant que nos choix vestimentaires et religieux, nos expressions de genre sont soumis à un regard raciste, sexiste et transphobe, sous prétexte d’une tenue républicaine absurde qu’on nous impose,
Pendant que nos droits à la procréation et à l’avortement sont encore discutés et menacés par des hommes cisgenres blancs riches non-concernés qui détiennent le pouvoir et par un gouvernement qui les protège,
Pendant que les personnes en situation de handicap attendent encore le droit à leur autonomie financière vis à vis des revenus de leurs conjoint·es,
Pendant que les travailleur·euses du sexe sont laissé·es sans revenu, sacrifié·es par le gouvernement lors des confinements en maintenant la pénalisation des client·es, les arrêtés anti-prostitution et en leur refusant l’accès aux fonds d’urgence,
Pendant que des députés n’ont rien d’autre à faire que vouloir bannir l’écriture inclusive des documents officiels,
Nous sommes dans une situation d’urgence vis à vis des violences patriarcales qui se perpétuent, de nos libertés et de nos droits menacés et de notre représentation dans cette société cis-hétéro blanche, valide, grossophobe et agiste.
Ils essaient de nous réduire au silence par tous les moyens, dans la rue, chez nous, au travail, à l’école, et de contrôler nos corps.
Nous, personnes trans et non-binaires, intersexes, femmes cisgenres ; gouines, pédé·es, travailleur·euses du sexe, racisé·es, gros·ses, en situation de handicap, subissons des discriminations au quotidien et sommes mis·es sous silence.
Rompons ce silence en reprenant la rue !
Refusons d’être silencié·es et silencieux·ses !
Rendez-vous le samedi 6 mars à 14h place du Bareuzai pour une manifestation festive et bruyante en mixité choisie sans homme cisgenre.
À l’occasion du 8 mars, journée des luttes féministes, retrouvons-nous pour sortir de cet isolement forcé, reprenons la rue, manifestons ensemble et faisons du bruit. Soyons fièr·es et bruyant·es ! Nous invitons les dijonnais·es à nous rejoindre lors de cette manifestation internationale, pour célébrer ce rassemblement avec nos adelphes du monde entier.
Venez bruyant·es !
Ramenez de quoi faire du bruit, on vous attend nombreux·ses.
Premiers collectifs signataires :
Les Rainettes, Collectif 25 novembre, les Orageuses, les Colleur·euses féministes Dijon, Conscience Nocturne, Solidaires 21, Quartier libre des Lentillères, Espace autogéré des Tanneries.
Nous partageons tous les jours tant bien que mal des espaces avec des hommes cisgenres. Il y en a qui sont nos alliés, il y en a qui sont ok. Il y en a qui ne le sont pas.
Nous prenons la rue à plein, car c’est un espace construit pour et par des hommes cisgenres. Nous prenons la rue à plein, car la rue nous appartient aussi.
Nous prenons la rue à plein, car nous revendiquons le droit d’y circuler, d’y stationner, seul·e ou à plusieurs, voilé·es ou en minijupe, sans craindre de se faire harceler.
Nous prenons la rue à plein, pour nous offrir un moment de répit et de prise de force entre personnes oppressées par le sexisme. C’est ce qui nous rassemble toustes ici dans cette marche.
Nous voulons que ce moment de visibilité appartienne aux personnes directement concernées par les luttes féministes.
Nous voulons une manifestation totalement inclusive des personnes trans, non-binaires et intersexes.
Le sexisme c’est tous les jours, le féminisme aussi.
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