Cette grue est le symbole de la destruction des Jardins de l’Engrenage, objets d’une âpre lutte entre les jardinier.es squatteur.ses et la Ville de Dijon en 2020/2021, en opposition à la disparition de 2 hectares de nature en ville au profit d’un énième projet immobilier.
La date n’est pas choisie au hasard : nous sommes en plein milieu du week-end inaugural de la « Cité internationale de la gastronomie et du vin ». Et pendant que les élu.es et leurs acolytes se pavanent et dépensent un pognon de dingue pour promouvoir leur conception passéiste du monde, les habitant·es agissent et dénoncent la métropolisation et la bétonisation à outrance du système Rebsamen et consorts.
À longueur de discours, de pages de magazines et de sites internet, les mérites d’une capitale - internationale, s’il-vous-plaît - du "bien manger" et du "bien boire" sont vantés. Mais les Dijonnais·es ne seront pas dupes plus longtemps de ce gaspillage de ressources.
Le chiffre de 8 % parle de lui-même : il s’agit de la maigre capacité de la métropole dijonnaise à nourrir ses propres habitants, bien loin des prétentions affichées !
Pour chaque parcelle de jardin ou de terre agricole artificialisée au bon plaisir des profiteurs du système, ce sont autant de chances hypothéquées à la population de pouvoir subvenir à ses besoins, ce dans un contexte toujours plus alarmant de changement climatique.
Après l’exemple donné par les Bisontins en novembre dernier avec leur banderole "Sous le béton la rage", quelle ville sera la prochaine à relever le défi grue ? La liste des candidates est tristement longue en France, là où le béton coule à flots...
Dijon, le 7 mai 2022
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