Une centaine de personne était réunis devant le Rectorat jeudi, pendant que Sophie Carrouge était convoquée pour se faire tirer les oreilles par la rectrice suite à sa tribune paru sur Dijoncter « Le grand chef blanc a parlé ».
Il semblerait que malgré l’absurde de la situation, le coup de pression de la convocation n’aura pas réellement de suite pour Sophie Carrouge, même si elle a été sommée d’arrêter d’envoyer des punchlines bien senties à Macron avec son nom et son statut.
Communiqué de presse de la section SNES du Castel
Sophie Carrouge est ressortie libre de toute sanction de la convocation au Rectorat, suite à la publication d’un pamphlet sur le site dijoncter.info.
Ses interlocuteurs, de la direction des ressources humaines de l’Académie de Dijon, ont alterné menaces voilées et hommages à son professionnalisme. Leur lecture du « devoir de réserve », qui n’existe pas dans le droit français mais qui est plutôt le fruit d’une jurisprudence complexe, est particulièrement restrictive. Selon eux, les enseignants n’ont pas le droit à la liberté d’expression, qui leur est pourtant garantie par la loi, s’ils se revendiquent enseignants.
Mme Carrouge est une professeure respectée et charismatique, très en pointe au côté de ses collègues et des élèves contre Parcours Sup et la réforme du lycée. Cette convocation, appuyée par un dossier fourni des Renseignements Généraux, apparaît comme une tentative de l’Administration d’étouffer toute contestation, dans un contexte politique difficile pour le gouvernement.
Seule une mobilisation rapide via les réseaux sociaux et les médias traditionnels a permis une issue heureuse pour notre collègue, mais nous resterons vigilants pour la suite.
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