Cela fut l’occasion de quelques discussions avec des voisins qui estimaient que le temps n’était pas à la polémique mais à l’unité nationale. La banderole du 1er avril (« 1er avril toute l’année au gouverne et ment ») a déclenché une discussion car des personnes n’avait pas compris que les phrases contradictoires dites par les petits poissons étaient celles du gouvernement. Certains ont été choqués par une citation de Martin Luther King (« N’oubliez jamais que tout ce qu’a fait Hitler en Allemagne était légal »). En effet, ils sont persuadés d’être en démocratie et que tout va bien…
Après environ un mois d’affichage, je vois arriver la maréchaussée. Comme il vaut mieux prévenir que guérir, j’avais demandé à mes enfants de filmer leur intervention. Deux gendarmes me demandent d’enlever mes banderoles. Je leur demande donc de préciser sur quelle loi et quels articles ils fondent leur intervention. Comme ils ne savent pas, l’un deux appelle le chef tout en cherchant autour de mes banderoles. Dans la discussion, j’apprends qu’ils avaient reçu la photo d’une de mes banderoles (« Rien n’est bon dans le Macron ») qui n’était pas visible ce jour-là (au verso). D’après eux et selon l’article N°371, il s’agit d’une diffamation qui est passible d’amende plus lourde s’il s’agit du président (article N°30143). Ils ont noté mes coordonnées et ils ont aussi tenté de noter le nom des mes enfants ce que j’ai refusé.
À noter que ces forces de l’ordre sont venues sans masques, ni gants et se déplacent en voiture en ne respectant pas la distance de 1 m à l’intérieur du véhicule.
Donc, ils intimident pour faire retirer toutes les banderoles alors qu’une seule poserait problème, ce qui est faux puisque le délit d’offense au chef de l’état a été abrogé (voir ci-dessous). De plus les articles de lois invoqués sont trop imprécis (des N° sans référence autre) pour être vérifiés. D’autres personnes, dans d’autres région [1], ayant manifesté au balcon ont aussi reçu la visite des forces de l’ordre et même l’une d’elle a fait 4H de garde à vue à Toulouse [2].
J’appelle le maximum de monde à manifester au balcon. Plus on est nombreux, moins les dirigeants ont de pouvoir.
Une manifestante de balcon
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