C’est alors que nous nous retrouvîmes corps et âmes devant la préfecture maudite de Dijon ville.
Nous étions environ 300.
Pour soutenir la zad de Notre-dame des Landes en proie à la bleusaille.
Nous étions énervé·es, mais aussi heureux·ses d’être aussi nombreu·ses, d’horizons si différents.
Après moultes prises de parole,
des Lentillères,
des étudiant·es,
et d’un texte de la zad,
la police a fait face à notre énergie et à notre envie de rejoindre la Carotterie pour organiser la suite et faire des plans machiavéliques.
Quand on part,
Le commissaire : « Vous ne pouvez pas vous déplacer tous ensemble ! »
On lui explique qu’on va tous au même endroit...
Le commissaire : « Vous n’avez qu’à vous déplacer par groupe de 10 sur les trottoirs, bien pliés, bien rangés. »
On dit non.
Un ravagé du comité traduit les paroles du flic : Alors ce qu’il faut faire, c’est passer le barrage de flic par groupe de dix, et se retrouver au bout de la rue !
Les flics se sentent un peu cons... Y’en a aussi qui se marrent de leur propre bêtise.
Tout d’un coup le barrage devient une passoire.
Nous nous glissons entre les flics « par groupe de dix ».
Le blocus étant levé, ce ne sont pas 5 mètres qui sont parcourus avant que nos corps se rejoignent pour partir en cortège jusqu’à la Carotterie.
C’est alors que l’orage éclata. Nous crions « L’orage arrive, l’insurrection aussi ». Les deux équipes de bac qui nous collaient aux basques sont rentrées dans leur caisse pourrie, on peut dire que ce sont des poules mouillées.
Zad vaincra, zad vivra, o li o li o la,
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