Tiens, tiens !
Voilà ce que je trouve hier soir sur la place Saint Michel. Cette pancarte programmatique dont voilà la photo. Et dont voici une beaucoup trop longue analyse pleine de dénonciation et pleine de François.
J’habite le quartier Saint Michel à Dijon depuis 2016. À l’endroit du panneau se trouve un petit bosquet de buissons, bordélique, moyennement entretenu, divisé en 2 des 2 côtés de la place.
C’est plein de petites bêtes d’avril à novembre, araignées, insectes volants, papillons, et d’oiseaux toute l’année, notamment des couples de merles, qui doivent y trouver de quoi se nourrir et se nicher. J’y ai même vu des petits rongeurs de type lérot et mulot, vu car bouffés par de probables chats.
C’est pas très beau, et c’est aussi un crottoir à chien, mais c’est vivant. Et c’est comme ça depuis longtemps, au moins depuis septembre 2016, quoi qu’il en soit. Et c’était visiblement très tolérable. Jusqu’aux élections 2020.
Soudain, à une semaine du 1er tour des élections municipales, les espaces verts annoncent leur intervention : réaménagement et plantation.
Suis assez certain que va apparaitre très vite, au milieu d’arbrisseaux prêts à grandir de force, de magnifiques brumisateurs de rue ( 750 000 € prévus au budget 2020 pour cette solution post bétonisation intempestive, et regrettée j’en suis sûr, dans toute la ville ), un de ces îlots de fraicheur pour les vieux et les fans d’Alain Damasio premier degré, déshydratés lors de leur shopping parfois relativement éco-responsable.
Au moment où tous les candidats et les électeurs promettent pour les premiers et réclament pour les seconds de la verdure en ville, de la « revégétalisation », c’est à dire des cache-misères de la destruction consumériste lointaine, subissent les fortes chaleurs et s’inquiètent du sort de la planète, et surtout de leur résistance personnelle à l’inévitable annoncé, on fait de la récupération politique chez Dijon C’est Capitale avec quelques François [1].
La même tactique que quand un François, maire sortant, se pointe avec sa Meute Rose et un mégaphone dans un événement militant pour les droits des femmes et leurs libertés d’être ce samedi 7 Mars, pour annoncer des propositions programmatiques démagogiques et sans concertation, sans y être convié. La même grosse ficelle. La même corde à noeuds. ( On attend la Marche du Climat de ce samedi avec impatience et la grève du climat ce vendredi ! )
Ceci à 5 jours du 1er tour.
Et c’est trop gros. Je sais la nature des habitats sur la Place, et on ne peut pas parler du tout de quartier populaire. Et l’on flatte dans le sens du poil de la veste en fourrure solastalgique [2] ou déshydratée, selon l’âge.
Les mamies à chiens chers et sélectionnés, et les barbus à panier de courses bio ne se rendent pas trop compte, sont plutôt contents, ou vaguement indifférents. Je les informe de la grosse ficelle et continuerai. Jusqu’à la victoire des Écharpés Roses sortants associés à Europe Économie les Verts aux vestes réversibles. Et après.
Comme si « on » ignorait les dates des municipales au moment de la décision des travaux... J’ai donc contacté les Espaces Verts : la décision des travaux date d’il y a quelques jours à quelques semaines, pas plus. Dans le cadre d’un plan de réfection express, avec aussi plusieurs ronds points qui sont nouvellement ou vont être munis d’arbrisseaux très prochainement. « On plante en hiver, c’est normal ».
En hiver 2020 juste avant les élections écologistes uniquement ou bien, petits coquins démagogiques ?
En plus, c’est un élément de communication de campagne municipale, oui, mais avec le recours aux services municipaux des espaces verts chapeautés par l’équipe sortante !!! ( Mais ce n’est pas la première fois qu’on utilise des services municipaux pour sa campagne, n’est-ce pas, chers François ? ... CF un service de nettoyage de la Ville utilisé pour un local de campagne après une manifestation, prestige oblige, aux frais du contribuable, pour 3 ou 4 malheureux autocollants )
Cette action « réchauffement climatique » de dernière minute est grotesque, poudre aux yeux, et abus de faiblesse civique pour les votants à l’émotionnel.
Ce n’est bien sûr qu’un détail, ces îlots d’Hollywood Fraicheur. Mais qui montre bien un ligne directrice prise et assumée par quelques François Capitaux.
Sans concertation avec le quartier ou les citoyens, par ailleurs.
Profitons-en d’ailleurs pour citer un François, maire de Dijon et candidat à sa succession, qui a eu droit à son autobiographie programmatique dans les colonnes d’Infos Dijon ces dernières heures : « Cela fait longtemps que je pense qu’il faudrait un lieu de libre débat, ouvert à la population où, une fois par semaine, chaque adjoint viendrait pour dire : »Voilà ce que j’ai fait, je vous écoute."
Notons bien et comprenons : « Voilà ce que j’ai fait, je vous écoute. » Comme déjà fait jusqu’à aujourd’hui : « Voilà ! C’est fait, pensez-en du bien. » On appelle ça la démocratie participative socialiste.
En tant que Gilet Jaune, qui milite pour le renouveau, et notamment une place enfin plus grande laissée aux habitants, je trouverais plus juste, après consultation des gens pour leur permettre de s’impliquer concrètement, de voir ça comme ça :
« Nous vous écoutons, merci, et voilà ce que nous ferons avec votre accord et concertation d’experts. »
Outre l’ARBRE, le seul, qui sera planté rue de la Liberté. Pour remplacer le faux [3]. Un vrai arbre remplaçant un faux arbre, je cite là encore le François C’est Capitale de l’Art Contemporain. Tout un symbole. Un symbole à 26 000 €, celui-là.
Souhaitons qu’on réfléchisse ensemble de manière éclairée aux choix pour notre ville, enfin, et qu’on calme ces démagogues.
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