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Agenda

Bienvenue dans l'agenda de Dijoncter ! Retrouvez ici tous les évènements à venir signalés sur le site.

Juin 2018

vendredi 1er juin
samedi 2 juin
mardi 5 juin
jeudi 7 juin
vendredi 8 juin
samedi 9 juin
lundi 11 juin
mardi 12 juin
mercredi 13 juin
jeudi 14 juin
vendredi 15 juin
samedi 16 juin
lundi 18 juin
mardi 19 juin
mercredi 20 juin
jeudi 21 juin
vendredi 22 juin

Embardées de juin - Jour 2

10h00 - 23:30

10h00 : Pratiques collectives de cinéma - 1

Présentation des collectifs invités, L’Etna, L’Abominable, Synaps et L’Atelier Graphoui.

Rencontre avec Catherine Roudé, auteure de Le cinéma militant à l’heure des collectifs - Slon et Iskra dans la France de l’après 1968 (Éditions Presses Universitaires de Rennes, 2017) et diffusion d’extraits des films.

Projection Les Champs brûlants de Catherine Libert et Stefano Canapa (1h12, VOST, 2010)
Promenade dans les friches urbaines et cinématographiques de l’Italie, Les Champs brûlants dessine, à travers les portraits des cinéastes italiens contemporains Isabella Sandri et Beppe Gaudino, le territoir d’un cinéma de la survie et de la résistance, hanté par les fantômes de Pier Paolo Pasolini ou Carmelo Bene.

12h30 Repas collectif à l’Eldo

14h00 : Pratiques collectives de cinéma - 2

Discussion avec :

  • Frédérique Menant, réalisatrice, membre de L’Etna (laboratoire artisanal, atelier partagé, lieu de création, de transmission et d’échanges autour du cinéma expérimental et de la pratique de l’argentique, basé à Montreuil) et de la Poudrière (collectif de femmes de L’Etna).
  • Yoana Urruzola & Nathalie Nambot, réalisatrices, membre de L’Abominable (laboratoire cinématographique partagé qui, depuis 1996 met à disposition de cinéastes et de plasticiens les outils qui permettent de travailler les supports du cinéma argentique : super-8, 16mm et 35 mm).
  • Le collectif Synaps dont l’activité principale vise à développer et soutenir des projets audiovisuels et cinématographiques ambitieux et originaux qui ne trouvent pas leur place dans les grands réseaux de production et de diffusion existants, expérimentant en dehors des sentiers battus, défendant le partage et l’autogestion.
  • Caroline Nugues, réalisatrice et membre de L’Atelier Graphoui, atelier de production bruxellois, lieu de recherche et d’expérimentation au travers de pratiques audiovisuelles et sonores.

Puis projections :
Le jardin de Thérèse de Frédérique Menant (15 min, L’Etna)
Thérèse lutte contre des poisons invisibles : le Chlordécone, un pesticide hyper toxique longtemps utilisé en Guadeloupe, mais aussi le cancer, le deuil, les violences que l’on accepte de subir. Face à une végétation puissante, elle arrache, plante, récolte, quel que soit le temps, sans faiblir. Travailler la terre est l’outil de sa résistance.
Planches, clous, marteaux de Jérémy Gravaillat (13 min, L’Abominable, 2015)
Le bidonville de La Campa, qui fut l’un des plus grands de la région parisienne, était établi à la Courneuve, en Seine-Saint-Denis, entre 1950 et 1970. Y vivaient Portuguais et Espagnols, Yougoslaves et Maghrébins, Gitans, Tziganes et Gens du Voyage, ouvriers travaillant à l’édification des banlieues françaises. De nos jours, s’y déploient les arbres du Parc Départemental, espace menacé par les projets urbains du Grand Paris.

16h30 : Paysages vivants - 1 (Collectif Doc’Addict)

Discussion en présence d’Antoine Bonzon, réalisateur, et Laure Saint Hillier, productrice et membre de Doc’Addict (Acteurs du Développement du Documentaire Indépendant Cinéma et Territoire), collectif naissant en région BFC, composé de cinéastes, producteurs et diffuseurs, qui tentent de relier des pratiques de cinéma diverses, d’expérimentation dont le premier point commun est « le souci du monde comme il va »...

Les Pieds sur terre d’Antoine Bonzon (1h03, 2017)
Les Pieds sur terre dessine des portraits de maraîchers en contrat d’insertion aux Jardins de Cocagne et nous offre un nouveau visage du chômage. En effet, dans leur face à face avec la nature, ces apprentis jardiniers nous confient leurs combats pour se reconstruire et lutter contre une société déshumanisée. Saison après saison, dans le travail de la terre, on lutte, on rêve, on tente une dernière fois de faire germer un sens à sa vie...

19h00 Repas collectif à l’Eldo

20h30 : Avant-première de l’Île au trésor en présence de Guillaume Brac

L’Île au trésor , documentaire de Guillaume Brac (1h37, France, 2018)
Un été sur une île de loisirs en région parisienne. Terrain d’aventures, de drague et de transgression pour les uns, lieu de refuge et d’évasion pour les autres. De sa plage payante à ses recoins cachés, l’exploration d’un royaume de l’enfance, en résonnance avec les tumultes du monde. Le temps d’un été, Guillaume Brac suit sur plusieurs semaines des personnages, employés de terrain, de bureau ou usagers : une bande de jeunes, qui revient, que l’on apprend à connaître, un vieux couple d’habitués, un père et son fils... Ce microcosme fourmillant reflète une union fragile telle une utopie politique, une fantaisie buissonière dont le personage principal reste le lieu lui-même, nature devenue utile, domestiquée par l’homme où éclosent néanmoins force poétique, désirs foisonnants, réalités brutes et délicatesses inattendues. Guillaume Brac travaille d’abord comme assistant-réalisateur, notamment sur les films Parc de Arnaud des Pallières et Un baiser s’il vous plaît d’Emmanuel Mouret. Il co-fonde la société Année Zéro avec laquelle il réalise et produit Le Naufragé en 2009, puis Un monde sans femmes en 2011. En 2013, il réalise son premier long métrage, Tonerre, pour lequel nous l’avons reçu à l’Eldo ! Après Contes de juillet, dont la première partie se déroule à la base de loisirs de Cergy Pontoise, il retrouve ce décor pour L’Île au trésor.

Minuit : séance surprise !

Rien ne filtrera jusqu’à minuit. Seul indice : le film est un classique du cinéma de genre américain, mais tout de même très artisanal, où l’objet principal sont des paires de lunetes noires. Il s’agit d’une contre-programmation. Aucun lien sérieux ne pourra être fait avec les autres films des rencontres. Frissonnades garanties.

Cinéma Eldorado
samedi 23 juin

Embardées de juin - Jour 3

10h00 - 23:00

10h00 : Paysages vivants - 2 (Collectif Doc’Addict)

Discussion en présence du réalisateur Marc Perroud.

Tant que les murs tiennent de Marc Perroud (52 min, 2016)
Rhodiacéta 2014, un site industriel oublié à l’entrée d’une ville. Abandonné depuis bientôt 30 ans, il est devenu le théâtre clandestin de générations de tagueurs, photographes et autres argonautes qui hantent l’endroit. En s’appuyant sur son parcours social et militant, le film montre et fait entendre ce qui résiste dans cette structure monumentale vouée à la démolition. D’hier à aujourd’hui, il est question d’occupation : celle de la grande grève de 1967 qui entraîna la formation du groupe Medvedkine, puis, après la fermeture de la filature en 1981, celle d’une occupation hétéroclite et clandestine bénéficiant là d’un « espace libre ».

12h00 Repas collectif à l’Eldo

13h30 : Paysages vivants - 3 (Collectif Doc’Addict)

Atelier autour de Le temps est une voie lactée d’instants , un travail en cours d’Isabelle Blatrix, cinéaste et plasticienne. Cette oeuvre possède une forme modulaire à géométrie variable, ensemble de fragments d’une minute. Deux esquisses « des paroles » (12 min, 2018) et « des gestes » (12 min, 2018) et des extraits d’un film collectif Les Minutes (Laignes - 26, 27, 28 novembre 2015) seront diffusés en présence d’Isabelle Blatrix et de membres de Doc’Addict.

15h30 : Image Contrôle

Que peuvent les images de cinéma contre les images du pouvoir ? Sur les pas d’Orwell, nous réfléchirons à une politique des images en présence du cinéaste Léo Richard.
Le voleur de Lisbonne de Léo Richard (32 min, 2017)
Film policier ou poème filmique intime, Le voleur de Lisbonne est un subtil mélange de langue française et portugaise où l’on peut trouver des traces d’Oliveira et de Rohmer, à la lisière du fantastique et de la facétie qui pense les images.
Le passant intégral de Léo Richard (13 min, 2017)
Rencontre avec le plus grand figurant de notre époque, en constant exercice d’interprétation dans la toile des images de vidéo-surveillance.

17h30 : Rencontre avec Les Scotcheuses

Les Scotcheuses est un collectif de cinéma artisanal. Il doit sont nom aux petits objets mécaniques qui servent à couper et scotcher la pellicule pour le montage d’un film. Partir et voyager. Utiliser la caméra super-8. Inventer un cinéma horizontal, joyeux et partagé. Filmer en one shot. Développer et monter le film sur place pour répondre collectivement aux failles d’un monde qui vacille. Pour Les Scotcheuses, chaque rencontre, chaque lutte, est comme une petite allumette pour ne plus fermer l’objectif. Et poser le regard aux endroits de lutte et de vie.
Diffusion des rushes d’un film en cours à Bure, territoire traversé par la lutte contre un méga-projet d’enfouissement de déchets nucléaires.

19h30 Repas collectif à l’Eldo

21h00 : Brûle la mer projeté et discuté en présence de Nathalie Nambot

Brûle la mer de Maki Berchache & Nathalie Nambot (1h15, 2016)
Dans l’élan de la révolution tunisienne, après la chute de Ben Ali, 25.000 jeunes tunisiens ont pris la mer vers l’Europe, via Lampedusa. Maki Berchache est l’un deux. À partir de son histoire, de fragments d’images, de récits, avec ses amis de voyage ou rencontrés à Paris, Brûle la mer revient sur cette tentative de liberté et la violence d’une hospitalité refusée. Comment le pays quitté devient le pays rêvé.

Cinéma Eldorado

Rassemblement des Fiertés

14h00 - 19:00

Le Samedi 23 Juin 2018, de 14h à 19h sur la Place François Rude, l’association QUEERASS organise un Rassemblement des Fiertés LGBTQIAAP+* et féministe.

Inspiré du modèle des Marches des Fiertés ou Prides, le Rassemblement des fiertés sera quant à lui fixe (pas de parcours) et accueillera le public tout au long de l’après midi, de 14h à 19h le samedi 23 Juin.

Une soirée d’after est prévue au Trinidad Dijon le soir même.

Dans un cadre convivial, chaleureux mais aussi politique et militant, le Rassemblement des Fiertés s’articulera autour de différentes animations et interventions proposées par plusieurs acteurs-trices de la ville de Dijon et d’ailleurs.

Différents stands seront tenus par les partenaires de l’événement : MU, AIDeS Dijon - BFC, Amnesty International Dijon, Antenne Jeunes Amnesty Dijon, La Fleur qui pousse à l’intérieur, l’AMACOD,
La Ligue de l’enseignement 21, Golden Owls Quidditch - Dijon Muggle Quidditch.
Au programme, expos, dépistage, stands, documentations et beaucoup d’échanges et de rencontres.

/ !\ PROGRAMME A SUIVRE / !\

Dans une société où la lutte contre les discriminations, oppressions et inégalités sexistes et LGBT+phobes demeure un des enjeux majeurs de l’avancée des droits civiques, dans les domaines social et politique, la nécessité d’un tel rassemblement apparaît comme une évidence.

Parce que nous permettant de nous rencontrer, de visibiliser causes, individus et mouvements, le Rassemblement des Fiertés sera l’occasion de raviver des forces militantes et culturelles à Dijon, pour les communautés LGBTQIAAP+. .

Parce que nous avons évidemment besoin de moments comme celui là pour nous rassembler, nous rencontrer, échanger, poser des regards, des paroles et des vécus là où s’installent et persistent bien trop souvent les stéréotypes, incompréhensions et discriminations.

Parce que voulant réunir des personnes concernées tout en s’adressant à tou.te.s.

Parce que nous avons la volonté d’allier le festif au militant, le convivial au revendicatif.

Pour que ce moment soit source de plaisir, de réflexion, de découvertes et d’énergies renouvelées.

Pour raviver des espaces et moments pour les communautés LGBTQIAAP+ à Dijon.

Pour avancer ensemble.

*Lesbiennes - Gays - Bi.e.s - Trans - Queer - Intersexes - Assexuel.le.s - Agenres - Pansexuel.le.s

Place François Rude
dimanche 24 juin

Embardées de juin - Jour 4

10h00 - 20:00

10h00 : Pratiques collectives de cinéma - 3

Rencontre avec Caroline Nugues, membre de l’Atelier Graphoui, et projection de films (en cours de programmation).
Collectif de cinéastes, atelier de production audiovisuelle et centre d’expression et de créativité reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, L’Atelier Graphoui est un véritable laboratoire de sons et images actif dans la production et la formation depuis 1979. Partant de sa pratique du cinéma d’animation, il développe un travail de réalisation, de production et de réflexion sur le langage audiovisuel. Film d’animation, documentaire, documents audio, installations vidéo, film expérimental : sont soutenues à L’Atelier Graphoui les créations audiovisuelles où les frontières entre fond, forme et genres sont remises en question, où le langage est exploré...

12h30 Repas collectif à l’Eldo

14h00 : La croisade d’Anne Buridan en présence de Judith Cahen

La croisade d’Anne Buridan de Judith Cahen (1h25, 1995)
Qu’est-ce qui résiste suffisamment pour que j’y crois ? Qu’est-ce qui résiste suffisamment pour que je m’engage en politique comme en amour ? Pour ne pas en rester à l’idée triste et cynique que rien n’en vaut la peine. Anne Buridan soumet ses amis à l’obstination de son questionnement. La croisade d’Anne Buridan raconte la quête sérieuse et drôle de cette fille qui part à la recherche des autres pour fonder sa croyance.
Projection suivie d’une discussion avec la réalisatrice.

17h00 : Introduction à l’oeuvre de Peter Nestler en présence du réalisateur Medhi Benallal

« Je crois de plus en plus que Nestler a été le cinéaste le plus important en Allemagne depuis la guerre - mis à part les gens plus âgés qui ont pu tourner ici, Fritz Lang, et mis à part La Peur de Rossellini. Justement parce que lui - probablement le seul ici - n’a filmé que ce qu’il a filmé et n’a pas essayé de chatouiller les gens. Ça a aussi été son malheur. Des gens qui ne font que filmer, peindre, dessiner ce qu’ils voient, sans essayer par avance d’imposer une forme et du coup de faire disparaître la réalité, de telles personnes deviennent de plus en plus rares dans le domaine du cinéma. Parce que le cinéma devient de plus en plus ce qu’il ne devrait jamais être, ou ce qui devrait lui être accessoirement permis de ne pas être, à savoir une marchandise. Qu’on puisse vendre des films est une autre affaire, mais qu’ils deviennent de plus en plus une marchandise, cela rend nécessaire de faire sauter les structures auxquelles les films sont livrés. Alors que Nestler a fait lesz films les plus poétiques. Ça a commencé avec Am Siel... » Propos de Jean-Marie Straub en 1968 sur Peter Nestler.
Am siel (Au bord du chenal, 12 min, VOST, 1961)
Bordant un petit village au bout du monde, un chenal doué de parole s’exprime à la première personne et nous révèle sa vision dépaysante de l’activité humaine, cernée par un regard poétique et circonspect.
Die Nordkalotte (La Calotte polaire, 1h30, VOST, 1990)
Parcourant le nord de l’Europe, Peter Nestler instruit le procès de la surexploitation de la nature, de la paupérisation des populations lapones. Il reste cependant attentif à l’extrême beauté des lieux et des gens. La Calotte polaire est un des parcours les plus amples de Nestler à travers l’espace et le temps. Le titre original désigne une zone qui termine l’Europe au-delà du cercle polaire, survolant la Norvège, la Suède, la Finlande et l’URSS. Nestler passe par-dessus les frontières, arpentant en explorateur cette région mal connue où habite un peuple, les Samis (ou Lapons). En historien, il remonte aux premières traces enregistrées de son existence : écrits, dessins, photographies. En cinéaste, il rend compte de son voyage avec précision, proche des individus, qu’il nomme par leur nom, il regarde la beauté, le temps qui s’écoule.

20h30 : Repas et fête de fin au Quartier des Lentillères

Projections sauvages à la belle étoile, musique et fomentation de la suite.

Cinéma Eldorado
mardi 26 juin
mercredi 27 juin
jeudi 28 juin
vendredi 29 juin
samedi 30 juin