Omicron, Ô Macron, Ô Véran, quel variant !



Faciles mais tentantes ces rimes pauvres !
Et si on parlait plutôt du retour du masque obligatoire en extérieur à Dijon (et dans d’autres villes) ?

Plus terrifiant que Squid Game, arrive d’Afrique du Sud le variant « Omicron ». Outre le fait que son origine devrait susciter des commentaires ethnologiques de la part d’Éric Zemmour, il vaut déjà aux français de nouvelles mesures sanitaires qui ont tout du fond de pot moisi.
L’une des plus spectaculaires d’entre elles est le retour du masque en extérieur, du moins à Dijon, qui, de l’avis de nombreux scientifiques, n’a quasiment aucun impact sur la transmission du virus mais transforme les dijonnais en figurants involontaires de la série « Urgences » .
Le policier municipal a déjà son carnet à souches en poche, pardon son bipper à QR code greffé sur la main, et attestera pour 135 euros que seul au milieu de la Place du 30 octobre, tu marchais visage découvert, prêt à avaler le virus et responsable potentiel de la ruine de l’hôpital public qui crève de ton inconséquence.
Dans le même temps, on apprend que l’obsession du gouvernement est de « sauver Noël ». On aurait pu imaginer venir en aide à l’Afrique du Sud ou à tous les pays peu vaccinés mais non, on préfère ériger des arbres géants composés de 361 petits sapins morvandiaux qui n’ont rien demandé à personne et surtout pas de se retrouver perchés à 18 mètres du sol sur une armature en fer pour un coût total exorbitant. Partout les cabanes des marchés de Noël métastasent, l’odeur de vomi du vin chaud et des bougies parfumées se répand dans les rues et le vendeur de chapeaux péruviens originaire de Sarcelles est de retour place Darcy tandis qu’un flot discontinu d’êtres humains hébétés montent et descendent la rue de la Liberté.
Le préfet de Côte d’Or a entendu Attal, Véran et Castex. Pas question que pour la deuxième année consécutive, Dijon soit privée de son marché de Noël. Et on ne parle même pas des guirlandes rennes, Père Noël et houx consommatrices d’électricité, bientôt alimentées par les « mini-réacteurs » que le président Macron compte implanter près de chaque ruisseau.
Là, franchement, la rage me saisit. Je vais donc me masquer dès que je mets un pied dehors pour sauver la consommation effrénée du mois de Décembre ? Et en janvier, de nouveau confinée, je pourrai profiter de mes jouets si d’ici là je suis encore de ce monde ? Dit comme cela, on croirait un marronnier pour la presse en mal d’inspiration. Il s’agit pourtant bien de cela. Pas un mot pour les soignants qui, pour le 2e hiver consécutif, vont pousser les murs de l’hôpital afin de soigner les victimes de la magie-de-Noël, celles qui auront joyeusement bu des coups et avalé des gaufres mal cuites dans les cabanes en planches entassées sur trois cents mètres carrés. Pendant ce temps-là, toujours pas un chat sur la place du 30 octobre mais j’ai été délestée de 135 euros pour mise en danger d’autrui. Je respirais, seule, le nez au vent,subversive sans le savoir.
Pour celles et ceux qui ont vu et revu « Les Dents de la Mer » de Spielberg, le scénario est le même. Plutôt que de compromettre la saison touristique dans la station balnéaire, le maire préfère rester sourd aux avertissements. Un requin ? Même pas une sardine dans le port ! Inauguration de la saison et la suite, on la connaît, un carnage. Des bras et des jambes surnagent à la surface des bassins sécurisés et tout le monde crie très fort. Cette histoire est la même dans tous les films avec des grosses ou petites bêtes, seul l’animal change, parfois piranha, parfois orque très méchante ou loup démoniaque. Le seul qui ne change pas, c’est le maire, assez con pour préférer la bourse à la vie et qui n’aura bientôt plus d’électeurs parce que tous boulottés par le requin, le pirahna, l’orque et le loup.
Le préfet n’a pas vu « Jaw » trop occupé à recenser les dernières OQTF et il ne comprend pas qu’il se trompe de cible. Plutôt que d’imposer à une population, lasse, vidée par une interminable pandémie, le port du masque en extérieur jusqu’au 15 janvier minimum, y compris dans des zones peu fréquentées, il aurait mieux fallu renoncer à un marché de Noël sinistre, calmer l’effervescence commerciale à tout prix et se dire que dans un état séparé de l’église depuis 1905, fêter la naissance de Jésus n’est pas une obligation. Et puis Jésus, il s’en fout, de la crèche, des rois mages qui puent des pieds et de sa mère soi-disant immaculée. Jésus milite pour un monde sans préfet qui parle en son nom et où chaque être humain a de quoi bouffer, se mettre à l’ abri et se soigner. Plus de 2000 ans qu’on lui fait dire n’importe quoi à ce mec.

Camarade Préfet, publie, pour la santé des dijonnais, un décret qui annule le précédent. Renonce aux festivités de Noël, n’encourage pas les regroupements, les mouvements de foule et laisse les dijonnais marcher sans masques dans les rues. Fous leur la paix car ils sont infiniment plus raisonnables que toi et n’ont pas besoin de déclarer, à l’instar du Bien Public, que la magie de Noël « a demarré le 27 novembre », les courses le 28 et que plus de 30 000 places seront disponibles pour assister à des spectacles féeriques de pacotille.

Oubliez-nous Monsieur l’préfet ! Le plus vite sera le mieux.



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