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Le PS déteste le PS



Débacle électorale, fuite de leurs cadres et adhérents, attaques de leurs permanences, annulation de leur université d’été : on les croyait morts et enterrés, disparus, ou partis en vacances, loin, se mettre au vert, mais non, à Dijon les socialistes sont toujours là, appliqués à finir leur lent travail de sabordage.

Comédie en trois actes (pour le moment).

Acte I
19 mai 2016, journée de mobilisation nationale contre la loi travail. Un millier de personnes manifestent, et le local du PS de Côte d’Or se trouve sur le chemin du cortège. Bolosser le PS étant devenu un véritable sport national (big up notamment à Grenoble et à Nantes), la manif fait une pause devant le piteux immeuble, tandis qu’apparaissent, là un sac de ciment, ici des pelles, un peu plus loin une pile de parpaing. Ni une ni deux tout le monde s’active, et en quelques minutes la porte d’entrée disparait derrière un mur de béton. Le cortège repart, laissant derrière lui le local muré, et marqué en guise d’explication d’un « 49.3 » de circonstances, ainsi que de la signature de l’insaisissable CDR.

Le local PS en cours de réaménagement

Acte II
25 février 2017. Cinq mois ont passé depuis les derniers soubresauts de l’opposition à la loi El-Khomri, mais le printemps précédent reste dans toutes les mémoires. Le PS, en phase terminale, entame son chant du cygne avec la candidature de Benoit Hamon pour les présidentielles. Celui-ci, alors en tournée promo dans toute la France, est de passage à Dijon devant tous les pontes du PS local : Rebsamen, Pribetich, et bien sur Michel Neugnot, secrétaire fédéral du PS de Côte d’Or. Alors que la sauterie touche à sa fin ce dernier interpelle une militante et, devant plus de 80 de ses camarades l’accuse d’avoir « muré la Fédération » tout en lui annonçant la réunion d’une commission pour demander son exclusion.

Une opération revendiquée

Acte III
La militante, absente au moment du murage et ne pouvant décemment pas accepter une telle accusation, porte plainte pour diffamation une première fois, en vain. Malgré cet échec elle ne se laisse pas décontenancer, et relance une seconde procédure, au pénal, et en se constituant partie civile. Le 27 novembre, Michel Neugnot nous régale donc en annonçant, via facebook, sa mise en examen pour diffamation suite à la plainte d’une de ses propres militantes. Nous qui le croyions définitivement au fond du trou nous voilà rassurés : le PS est toujours là, et il continue de creuser.

Le PS local au sommet de sa forme

Voilà où nous en sommes aujourd’hui. On aurait pu préciser quelles querelles internes entre hamonistes et vallsistes forment la toile de fond de cette farce mais qui s’intéresse encore à ces combats d’infirmes ? On nous reprochera aussi de nous acharner sur un cadavre, mais, sales gosses que nous sommes, ça ne nous empêchera pas d’en rire, comme on rit d’avance des déconvenues qui guettent les macronistes dans les mois et les années qui viennent.
D’ici là, on attend avec impatience la suite des péripéties de ce PS qui n’en finit pas de mourir.



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Mathiez 2016

Souvenirs de l’occupation de l’amphi Mathiez au printemps 2016 lors du mouvement contre la loi travail.