Ce mardi après-midi aux environs de 15h, une compagnie de CRS est venue expulser les habitants du squat de la rue Henri Becquerel. Cet ancien immeuble de bureau appartenant à la Société Est Métropole et vide depuis plusieurs années accueillait depuis le 29 septembre 2019 entre 60 et 80 sans-papiers qui avait auparavant été expulsées de l’ancienne CPAM de Chenôve.
Les personnes présentes dans le batiment ont semble-t-il été emmenées au Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO) de la rue des Creuzots, CAO qui était pourtant déjà saturé.
À noter qu’une fois de plus la préfecture passe outre la justice puisqu’un procès en appel (certes non suspensif) sur l’expulsabilité du lieu devait avoir lieu à la fin du mois.
Rappel historique
Il y a un an, les migrant·es qui occupaient l’ex-CPAM de Chenove étaient mis à la rue, avec les mêmes arguments pourris qu’aujourd’hui. Ils ont passé près d’un mois sur un terrain bordant la rocade, chemin des Cailloux avant de s’installer rue Bequerel.
Pour mieux comprendre la situation politique de ces dernières années :
- Ouverture d’une maison à Chenove - octobre 2018
- Procès de la CPAM - décembre 2018
- Expulsion de la CPAM - septembre 2019
- Chemin des cailloux : les exilés récupèrent leurs affaires... - septembre 2019
- « On a pas rêvé de venir en France » - Interview au Chemin des Cailloux - septembre 2019
- Ouverture d’un nouveau lieu de vie pour les réfugiés rue Becquerel - septembre 2019
- Une remise de lettre à la société SEM, propriétaire du bâtiment rue Becquerel - juillet 2020
Comme lors de l’expulsion de la CPAM, c’est bien au sinistre Thierry Coursin - directeur de la société propriétaire de l’immeuble - qu’on doit cette expulsion :
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