[Mayday] Nanterre, des bidonvilles aux révoltes
Le dernier podcast de Mayday !
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Analyse détaillée et politique du dossier d’instruction.
Suite aux 35 arrestations des 5 et 20 juin dernier, les entretiens menés avec les arrêté.e.s ont en partie révélé l’ampleur de ce que l’État est prêt à déployer pour traquer celleux qui s’opposent au ravage écologique et industriel. Ecoutes, filatures, logiciel espion, reconnaissance faciale, balise GPS...
Ce mardi 19 septembre avait lieu une audience à la cour de cassation concernant dans cadre de l’affaire Lafarge en Syrie dans laquelle le cimentier et ses dirigeants sont par ailleurs accusé de fiancement du terrorisme. Alors que le terme terrorisme plane frauduleusement autour du désarmement de l’usinne de Bouc-bel-Air, voilà l’occasion d’un petit retour en arrière.
Le 5 et le 20 juin derniers, 31 personnes étaient interpellé·es par les services de « l’anti-terrorisme » dans le cadre d’une enquête contre le désarmement d’une usine Lafarge près de Marseille. Le 19 septembre, la cour de cassation statuait sur un volet de la procédure visant le cimentier pour financement du terrorisme, complicité de crime contre l’humanité et mise en danger de la vie d’autrui. Décryptages, analyses, interview.
Il y a un peu plus d’un an, la Commission européenne proposait l’un des pires textes jamais pensés sur le numérique : le règlement CSAR, également appelé « Chat control ». Affichant l’objectif de lutter contre les abus sexuels sur les enfants, cette proposition vise en réalité à créer un outil inédit de surveillance des communications. Dès le dépôt de ce projet de règlement, partout en Europe, associations et expert·es se sont insurgé·es contre cette initiative car elle reviendrait à mettre fin au chiffrement des communications. Aujourd’hui, bien que les critiques sont aujourd’hui plus nombreuses encore, les discussions avancent rapidement à Bruxelles, laissant présager une adoption très prochaine du texte.
Quelques enseignements depuis les révoltes en France
Le mercredi 6 septembre, la caisse de solidarité contre la répression invitait Gwenola Ricordeau aux Tanneries pour qu’elle présente son livre 1312 raisons d’abolir la police.
Pour faire suite à cette invitation, nous vous proposons de réécouter les grandes lignes de son intervention au travers de cet entretien avec Radio Sauvage réalisé en janvier dernier.
L’ennemi identifié par l’état lors de la rentrée scolaire 2023-2024 s’appelle « Abaya ». S’il est décrit par certains comme une stratégie de diversion du gouvernement, il est plutôt une continuité des politiques racistes et islamophobes entreprises par les gouvernements successifs , et, survient deux mois après l’assassinat de Nahel. Le corps des personnes perçues musulmanes, ici des adolescentes en particulier, est à nouveau sous contrôle.
Un an après la publication du livre « Comment la police interroge et comment s’en défendre », nous souhaitons revenir sur cette expérience et en faire un petit feed-back.
Rétrospective du festival Chalon dans la rue 2023. Réflexion sur la gestion du festival, les présences policières, la reprise de nos espaces : la rue !
Les révoltes qu’ont connues de nombreuses villes de France en réaction à la mort de Nahel ont entraîné une réponse sécuritaire et autoritaire de l’État. Ces évènements ont également réactivé une vieille antienne : tout cela serait dû au numérique et aux réseaux sociaux. On aimerait railler cette rhétorique ridicule si seulement elle n’avait pas pour origine une manœuvre politique de diversion et pour conséquence l’extension toujours plus dangereuse de la censure et du contrôle de l’information.
Les groupes d’extrême droite en France actuellement se caractérisent par leur instabilité mais aussi par leur identité locale au détriment de réseaux nationaux : c’est pourquoi, en collaboration avec des groupes antifascistes locaux, La Horde a élaboré cette carte, en complément de son schéma de l’extrême droite.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice pour les années 2023-2027. Parmi de multiples dispositions, ce texte prévoit l’introduction dans le droit français la possibilité pour la police d’activer des appareils et objets électroniques à distance, que ce soit les fonctionnalités de géolocalisation, des micros ou des caméras.
Une lettre et une affiche comme expression d’amour aux assignxés hommes qui n’en sont plus ou n’ont en jamais été.
« Nous en parlions déjà il y a deux ans : au-delà de la surveillance de nos rues, la surveillance biométrique se déploie aussi dans nos supermarchés pour tenter de détecter les vols en rayons des magasins. À la tête de ce business, la start-up française Veesion dont tout le monde, même le gouvernement, s’accorde sur l’illégalité du logiciel mais qui continue à récolter des fonds et des clients en profitant de la détresse sociale »
Une playliste contre la police et la justice pour des temps de colère.
En tant que collectif engagé depuis une décennie contre les violences d’Etat, Désarmons-les ! tenait à publier une réaction en soutien aux révoltes qui ont suivi le meurtre de Nahel.
Mercredi 28 juin, à Nanterre, des policiers ont commis un nouveau crime en abattant à bout portant un automobiliste. Vendredi soir, des rassemblements contre le racisme, les crimes et les violences policière aura lieux partout en France, et notamment à 20h place Darcy à Dijon.
Mardi matin, un policier a assassiné froidement à bout portant Nahel, un jeune livreur de 17 ans à Nanterre juste après avoir crié « Je vais te tirer une balle dans la tête ». Face à cet Etat policier en roue libre qui emmène notre pays vers un régime autoritaire, la généralisation des soulèvements est plus que jamais vitale. Et la dissolution de la police est une mesure de bon sens.