Le préfet dénonce des « violences contre les forces de l’ordre devant le commissariat de police à l’instigation d’adultes casseurs manifestement extérieurs au mouvement. » qui justifie une « Réponse mesurée des forces de l’ordre ». Il continue avec des « violences inadmissibles à l’encontre des forces de l’ordre » et enjoint les lycéens à ne pas se laisser manipuler par les fameux « casseurs présents à seule fin d’en découdre avec les forces de l’ordre ». Il faut croire que la consigne gouvernementale est de continuer à prendre les gens pour des cons. Pour ceux qui ont éprouvé cette journée ces propos sont scandaleux.
La rectrice, elle, déplore solenellement des « exactions commises à l’encontre des élèves ». Celles de la police ? Sûrement pas. Elle condamne les actes de violence commis par des casseurs qui vont à la confrontation. Elle n’est pas au bout de ses peines ! Tout le monde parle de la manif de samedi prochain avec des étoiles dans les yeux.
Heureusement, des voix s’élèvent en solidarité avec les lycéens qui sont sortis aujourd’hui dans la rue.
C’est le cas des personnels d’éducation du Castel qui ont envoyé le communiqué de presse suivant :
"Les personnels d’éducation du Lycée Le Castel (enseignants, assistants d’éducation) sont solidaires des revendications légitimes des lycéens : retrait de Parcoursup, des réformes du bac et du lycée, augmentation du nombre d’enseignants, annulation du projet de la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers et dénonciation de la paupérisation.
Nous refusons en outre l’instrumentalisation des violences utilisée pour discréditer l’ensemble du mouvement lycéen et empêcher une réflexion de fond indispensable. Suite à deux intrusions dans l’établissement et notre demande refusée de fermeture du lycée, nous exerçons ce jour notre droit de retrait. Nous dénonçons ainsi la surdité du rectorat face aux événements dans notre établissement mais aussi son incapacité à prendre en considération les justes revendications des lycéens et des enseignants.
Nos élèves subissent de plein fouet la violence sociale actuelle : diminution du pouvoir d’achat, appauvrissement programmé de l’offre scolaire, inégalités entre les établissements, avenir compromis à l’université. Ils appartiennent ainsi que nous au vaste mouvement social actuel initié par les gilets jaunes.
Nos revendications recoupent celles des lycéens et nous nous réunissons demain matin à 7h45 afin de réfléchir à la suite à donner au mouvement."
Solidaires étudiants expriment aussi leur soutien :
En attendant samedi les lycées ont prévu de bloquer demain :
et les étudiants ont prévu de se rassembler sur la fac :
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