Après un passage à vide ces dernières semaines, l’instauration du pass vaccinal et les propos jugés insultants d’Emmanuel Macron ont donc gonflés les rangs. Une nouvelle mobilisation est prévue le samedi 15 janvier prochain à Besançon, date des nouvelles restrictions visées. Le début d’une nouvelle vague de colère ?
« Emmerder les non-vaccinés. »
« Les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien », « un pognon de dingue », « je traverse la rue et je vous trouve un travail », autant de petites phrases devenues classiques des « Macronades. » Lors d’une interview réalisée le 4 janvier dernier, l’édifice politico-littéraire du locataire de l’Élysée s’est étoffé avec la volonté de « continuer à emmerder jusqu’au bout les non-vaccinés » et le déni de « citoyenneté » à ces « irresponsables. » Une série de propos ressentie comme particulièrement violente et insultante, qui a mis le feu au poudre chez les opposants.
Le résultat ne s’est pas fait attendre dans la rue, un regain national étant enregistré dans toute la France. À Besançon, les ultimes mobilisations n’avaient rassemblées qu’une grosse centaine de participants avant les fêtes ; ce samedi, ils étaient environ dix fois plus ! jusqu’à 1 500 étaient comptabilisés selon les organisateurs, corroborant nos propres estimations. À en juger par les banderoles, pancartes, slogans, la tirade présidentielle a été un moteur significatif pour beaucoup. « Macron, nous aussi on t’emmerde » pouvait-on lire sur plusieurs écriteaux.
Du sanitaire au vaccinal.
Le passage du pass sanitaire en pass vaccinal le 15 janvier prochain est un autre levier primordial, concernant cinq millions de français. Voyages internationaux et fréquentation d’établissements tels que les restaurants et musées seront ainsi soumis à ce sésame, qui exclu les tests négatifs et certificats de rétablissement au profit exclusif des deux doses et du rappel. Les entreprises ne sont pas concernées, pour l’instant… après deux années d’encadrement souvent vu comme restrictif, cette évolution est contestée malgré l’actuelle hausse des contaminations.
Au sein du cortège comtois, on retrouve donc nombre de personnes sceptiques ou hostiles quant à ce traitement voir au principe même de la vaccination. Mais aussi d’autres qui plaident la liberté de pouvoir choisir, quand des derniers craignent l’instauration d’une société du contrôle. Quelques représentants syndicaux, ainsi que du personnel soignant et des professeurs, étaient à cette édition, préparant déjà la suite. Depuis juillet 2021, rien de neuf sur le pavé de Besançon. Reste à connaître l’étendue et la pérennité future de ce rebond, et l’attitude des Autorités à son égard.
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