Lundi en début d’après-midi, les forces de l’ordre ont engagé une opération d’expulsion de l’ancienne CPAM de Chenôve, occupée depuis octobre 2018 par environ 80 personnes migrantes. Depuis, des interventions et des rassemblements ont lieu tous les jours pour obtenir leur relogement.
Les points à retenir :
L’ancienne CPAM de Chenôve, occupée depuis octobre 2018, a été expulsée lundi 9 septembre à 14h
Suite à la mobilisation des habitants et de leurs soutiens, la mairie leur a mis à disposition l’aire de passage du Chemin des Cailloux (un terrain nu pour caravanes, excentré, sans abri )
Les ex-habitants de la CPAM vont passer la nuit au chemin des cailloux
Après un nouveau coup de pression des forces de l’ordre, qui se sont remises en formation d’attaque, les ex-habitants de la CPAM ont choisi d’aller passer la nuit sur le terrain que leur propose la mairie. Pour rappel il s’agit d’un terrain d’accueil pour les gens du voyage désaffecté. Une dalle sans eau, ni électricité, ni abris, coincée entre la rocade et un cimetière.
Rassemblement demain à 14h devant la cité judiciaire
La rassemblement demain mardi à 14h devant la cité judiciaire (boulevard Clémenceau) est maintenu.
Prévu depuis plusieurs jours, ce rassemblement devait avoir lieu à l’occasion de l’examen devant le tribunal d’instance du cas de la CPAM, examen qui devait aboutir à une décision d’expulsion, ou à un délai supplémentaire.
La poussière sous le tapis : proposition de la mairie
Toujours pas d’expulsion de la place Wilson. Les forces de l’ordre se sont équipées et déployées autour de la place mais ce n’était manifestement qu’un coup de pression.
Les négociation ont démarré avec la mairie, qui a proposé de mettre à disposition le terrain du chemin des cailloux qui, comme son nom l’indique, est une dalle pas du tout adaptée à un campement de tentes. Ce terrain, située entre les terrains de sport du campus et un échangeur de la rocade abritait jusqu’au mois de mai des membres de la communauté du voyage.
Une délégation est allée sur place pour constater qu’il n’y avait ni eau, ni électricité, ni barnum, contrairement à ce que la mairie promettait. Il est décidé de rester sur place pendant que les négociations continuent.
Quelques minutes plus tard, le représentant explique que des agents sont sur place pour remettre l’eau et apporter des barnums, l’électricité devrait être remise demain.
Toujours beaucoup de monde place Wilson.
Les policiers sont intervenus pour expulser le rassemblement de la place Wilson.
Toujours aucune solution de relogement proposée par la préfecture, la nuit va être longue !
Des tentes commencent à être montées sur la place Wilson pour y passer la nuit.
Le commissaire De Bartolo arrive et annonce que cette occupation ne sera pas possible.
Aux personnes qui lui demandent quelles sont les solutions pour les personnes que ses hommes ont mis à la rue dans l’après-midi, il se contente de répondre « c’est impossible, c’est illégal ».
Autour de la place Wilson des policiers nationaux, des CRS et les éborgneurs de la BAC se préparent à intervenir.
Au rassemblement boulevard Carraz, une banderole rappelle les situation de Gvantsa et Qadri.
Samedi 25 août, Gvantsa, une lycéenne sur le point d’entrer en terminale était arrêtée à son domicile et envoyée au CRA de Metz, en attendant une expulsion imminente. La mobilisation en sa faveur a permis d’obtenir sa libération puis sa régularisation. Mais le jour même où l’on apprenait sa régularisation c’est Qadri, un autre élève du lycée de Qvantsa qui allait entrer en BTS qui était porté disparu... jusqu’à ce que l’on apprenne qu’il avait été, le matin même, arrêté à son dimicile et expulsé au Nigeria où il n’a plus la moindre attache familiale.
Les ex-habitants de la CPAM et leurs soutiens sont désormais sur le trottoir du boulevard Carraz, encerclés par de nombreux policiers. La rue est noire de flics : des CRS, la brigade d’intervention de la police nationale. Un agent filme tous les visages des personnes présentes.
Parole de flic :
"- Messieurs dames, ça s’est bien passé jusqu’à maintenant, pourquoi vouloir faire dégénérer les choses ?
Bien passé ? Tu viens de les mettre à la rue et tu trouves que les choses se passent bien ?"
Bousculade au milieu du boulevard Carraz, que les désormais ex-habitants de la CPAM et leurs soutiens tentent de bloquer. Ils sont repoussés sur le trottoir.
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